Le blog de 50balles

Oui, faut-il boire pour être cool ?

Faut-il boire pour être populaire ?

Est-ce une gloire de prendre une cuite ?

Est-ce que "tenir l'alcool" doit être considéré comme un Trophée ?

Est-ce qu'être un gros fêtard permet d'être considéré comme quelqu'un de bien ?

Messieurs les ados, Jeunes gens, Jeunes adultes, je vous pose la question ?

Mesdemoiselles, je veux savoir aussi....

En regardant vos modes de fonctionnement, j'ai l'impression que boire permet d'accéder à un rang, d'avoir la bonne étiquette.

Alors moi je voudrais vous dire quelques vérités, mes vérités mais pas que les miennes :

Quand tu bois trop, tu as une tête de crétin, d'abrutis fini... tu trouves ça drôle ? Non, c'est humiliant pour toi, pour ton image, pour le respect que tu as de toi, de ton corps, de ton cerveau que tu abimes volontairement....

Quand tu bois trop, tu es lourd, tu ne dis que des choses sans intérêt, des choses blessantes, des mots pas toujours choisis et qui laissent des traces à ceux qui les reçoivent.... Tu passes pour un gros naze....

Quand tu bois trop, tu pues, ton haleine est dégueulasse, tu es un remède contre l'amour... pas une nana n'aura envie d'être tendre avec toi et de t'embrasser..... tu fais fuire les personnes intéressantes et n'attire que les gens comme toi, des gens qui puent.....

Quand tu bois trop, tu t'abimes. Tu brûles tes neurones, tu oublies tes connaissances, tu ne retiens plus ce que tu tentes d'apprendre, tu bosses pour rien..... Tu mets des toxines aussi dans tes muscles, dans ton sang, ton cerveau entre en ébullition et te rends coléreux, agressif, voir violent.... Mais il faut dire que c'est vraiment cool d'être con !

Quand tu bois trop, tu chantes fort, tu te dépasses, fais des actes inconsidérés, et tes amis rient beaucoup... ne crois qu'ils te trouvent cool, ils rient car tu es tellement ridicule.... mais tellement ! que c'est à en mourir de rire....

Quand tu bois trop, tu prends des risques, tu n'a plus la lucidité pour prendre conscience du danger, du risque, tu mets ta santé en danger, tu mets la santé des autres en danger... c'est vraiment cool de se blesser ou de mourir....

Quand tu bois trop, tu ne le sais même plus.... tu te sens bien, nickel, tu assures.... ton cerveau tourne tellement au ralenti que tu oublies ce que tu dis, ce que tu fais, et tu oublies aussi d'arrêter de boire... l'excès appelle l'excès....

Et puis quand tu bois trop, et ça ne l'oublie pas, tu fais pleurer ta maman, tu fais de la peine à ton papa, ils sont déçus, tristes, désemparés.. ils s'en veulent, réfléchissent, se remettent en question, ils te trouvent con ! C'est vraiment cool de décevoir ses parents et de les faire pleurer....

Mesdemoiselles, je ne vous oublie pas, quand vous vomissez comme des minables sur vos chaussures, avec vos cheveux pleins de vomis, le maquillage dégoulinant de larmes, vos fringues puantes... vous êtes la honte des femmes, et la proie de tous ceux cités au dessus, c'est encore bien plus minable de voir une femme hurlant des horreurs, s'affichant comme des petites connes, vous aussi vous faites fuir les gens bien....

Alors oui, si puer, vomir, être débile, vulgaire, sans permis, c'est être populaire, vous êtes vraiment cool !

Merci d'avoir lu jusqu'au bout, j'espère que vous vous souviendrez de quelques mots quand vous picolerez ce week-end, pour être cool, populaire, un lascar, un fêtard..... UN CON !

L’oiseau quitte le nid…

Petit à petit, l’oiseau fait son nid…

Et puis un jour, le nid se fait trop cocon, trop étroit, trop chaud et l’oiseau prend son envol.

Dans quelques jours, ma pioupioute va emménager dans son studio, son petit nid à elle, son territoire, son jardin secret et mon Dieu que je suis fière d’elle.

Je suis fière car elle n’a pas peur. Si elle n’a pas peur, c’est que j’ai fait mon boulot tout bien comme il faut.

Indépendante dans sa tête et dans son cœur, responsable et débrouillarde, raisonnable aussi, elle est prête à quitter le cocon familial, si petit soit-il, pour prendre son envol.

Suis-je triste ? Nonnnnnn pas du tout, je suis heureuse et fière, excitée par son challenge, attentive et attentionnée.

Me voilà à acheter des casseroles, des couteaux et des torchons, c’est vraiment génial.

Nous ne sommes plus en 1920 non plus, l’éloignement géographique ne signifie plus la rupture. Tout est là pour garder le contact, le téléphone (illimité), Skype si sa bouille me manque trop, les emails pour se dire les choses qui ne sortent pas de la bouche par pudeur, et les transports pour se rapprocher, se mélanger à nouveau, avec un plaisir qui ne fera que croître.

Alors oui, l’oiseau quitte le nid et ce n’est pas un drame, c’est une réussite de vie.

Il me reste encore un oiseau au nid, peu fréquemment mais domicilié encore sous mon aile.

Je vais donc devoir me réapproprier ma vie, mon espace, mon temps, c’est ça qui sera le plus difficile, il y a beaucoup de boulot !

Bonne chance ma Douce et comme dirait Jacques Higelin : « Pars… et surtout… reviens, vite ! » Je t'aime

Lettre ouverte aux supporters d’Auxerre en colère,

Alors que la France footballistique crache son venin à n’en plus finir sur les supporters d’Auxerre suite aux différentes manifestations lors du match AJA-MONTPELLIER du 21 mai 2012, alors que tous les qualificatifs les plus virulents sont distribués à des jeunes harassés de chagrin, j’aimerais leur dire MERCI.

Parce-qu’avant cette ultime colère, vous avez tout tenté, les discussions vaines, les discussions impossibles, les marches en dehors du stade, les pétitions, la pénétration du couloir des vestiaires pour tenter une discussion, les banderoles, les chants, voire même les insultes quand personne, personne, personne ne voulait vous écouter ;

Parce qu’avant cette ultime colère, vous avez mis le doigt bien avant les journalistes sur la gestion calamiteuse du Club durant toute cette année (plus particulièrement) et que tout un chacun préférait taire l’inadmissible ;

Parce-que les responsables de ce désastre préfèrent sourire, même rire de la situation, et même faire leur propre publicité autour de la pelouse le soir même ou son club s’enterre en ligue 2 ;

Parce que personne, ni un journaliste, ni un sportif, n’a osé demander « POURQUOI ? » devant cette colère débordante et imaginative ;

Parce qu’à part vous, les responsables ne mettent pas TOUT LEUR ARGENT dans les déplacements, week-end après week-end, qu’ils ne passent pas 12 heures dans une voiture pour aller supporter leur équipe qui ne vient même pas remercier ses valeureux supporters ;

Parce que la foi qui vous anime m’inspire plus le respect que la colère.

Alors oui, merci d’avoir tenté une dernière fois d’être vus et entendus, d’avoir renvoyé jouer aux billes (ou plutôt au tennis) certains joueurs qui se foutent totalement de leur maillot ; d’avoir donné des tomates pour nourrir les Volailles du Duc de Bourgogne, merci de porter fièrement nos couleurs, de vous battre pour que la vérité soit dite et entendue, merci d’être Auxerrois tout simplement.

Et malgré tout, à l’année prochaine, car nous aimons notre club, même en ligue 2.

Sophie-Ultra-Auxerre et fière de l’être

Paris, 11 avril 2012, rue du Louvre

C'est le printemps à Paris, comme ailleurs me direz-vous mais je fréquente assidument notre capitale, c'est donc mon site d'observation.

Grandes banalités de saison, les marroniers sont en fleurs, le pollen couvre les voitures d'une fine pellicule jaune, les jardiniers s'affairent à transformer le moindre centimètre de verdure en adorables jardins multicolores. Tout pour donner du bleu au coeur et de la lumière dans les yeux, la renaissance est inévitablement présente et le parisien arpente le pavé d'un pas plus léger malgré le froid.

Mais la décoration florale urbaine n'est pas pour les parisiens, il faut rendre Paris jolie car le touriste est là !

Des centaines de cars de luxe, palaces roulants climatisés et rutilants, déversent sur les trottoirs, aux lieux les plus stratégiques, des centaines, des milliers de touristes, par groupe de 50 à 60 (oui j'ai compté) !

Assise sur un banc, la vue de l'arrêt des bus internationaux m'est coupée par une palissade de panneaux électoraux encore presque tous vierges.

Un premier groupe descend d'un bus, je n'en vois QUE LES PIEDS....

Les pieds parlent fort, en anglais, en roulant les R façon patate chaude dans la bouche. Je devine des américains !

La basket tendance est de sortie, ces messieurs la portent sombre et sobre en bas de jeans, ces dames la portant vernie, à lacets, avec, autant faire ce peut, quelques paillettes ou languettes dorées ! Mais elles sont toutes propres ces baskets qui défilent, de belle qualité et bien confortables.

Quelques sacs à dos se posent près de ces chaussures sportives, en sortent des appareils photos, des bouteilles d'eau et de nombreux paquets de gâteaux !

La petite troupe part ensuite, d'une démarque énergique mais peu organisée.

Un second car laisse place au premier. Une magnifique paire de sandales épaisses saute fermement au sol, d'un brun caramel, en beau cuir épais, mais surtout, elles sont garnies d'une toute aussi belle paire de chaussettes, d'un joli blanc sur mollets poilus !!

Les sandales en tout genre se succèdent, souvent les fameuses Birkenstock, mais jamais revêtus d'un bas de pantalon.

Quelques mots échangés arrivent à mon oreille, des germaniques ! Les sandales se rangent immédiatement par paires, masculines ou féminines, elles quittent le marchepied du car d'un pas large et tonique à une allure que j'aurais du mal à suivre. La foulée est grande et efficace !

A peine le temps de lire deux pages du "20 minutes" du jour (journal quotidien gratuit pour les non-parisiens) qu'un troisième bus arrive, fenêtre ouverte et musique méditarréenne l'enveloppant.

Des familles en descendent, des petits pieds, des grands, des rouges, des bleus, des baskets, des ballerines et des espadrilles !

Ca parle haut et fort derrière mon panneau électoral et bien que ne connaissant pas un mot de cette langue (enfin si, un seul), je comprends que nos nouveaux invités sont hispaniques.

Un joyeux bordel organisé se pose sur le trottoir, les sacs se partagent le bitume avec les chaussures, un groupe de pompes dense et bavard qui prend tout son temps pour commencer sa villégiature. Quand à deviner leur nationalité rien qu'à leurs chaussures, et bien non, rien de particulier à signaler, à part peut être quelques enfants portant fièrement les couleurs du Real de Madrid à leurs pieds.

Leur chauffeur se fait klaxonner par un enième bus à l'approche de la zone de dépôt autorisé.

Rien ne descend du nouveau bus, pourtant j'ai bien entendu le bruit de la porte s'ouvrir !

Je me dresse de mon banc par curiosité. Certains voyageurs sont debouts à l'intérieur, mais une majorité reste sagement assise, s'afférant, le nez dans leur sac.

Enfin, nos premiers nouveaux amis descendent...

Tout d'abord, des pieds masculins apparaissent, chaussures de ville sages ou baskets sombres, pantalons de ville. Les pieds s'alignent le long du trottoir et se serrent pour pouvoir accueillir de nouveaux pieds sages qui viennent allonger une belle queue-leu-leu très disciplinée de chaussures propres.

Quelques petits pieds féminins viennent rejoindre cette file quasi militaire. Peu de voix, pas de bruits... la file avance alors doucement pour apparaître entière dans mon champs de vision. Nos amis asiatiques sont là !!! Appareil photo au poing, ils prennent déjà en photo... leur bus qui s'éloigne.

C'est l'heure. Je quitte mon poste d'observation pour me rendre avenue des Champs-Elysées ou j'ai rendez-vous avec mon comptable pour parler finances.

Un taxi me dépose "en haut des Champs" (soit côté Arc de Triomphe). J'ai la tête encore pleine de rires de ma séance "banc public" de la rue du Louvre. Voilà que je ne peux plus m'empêcher de regarder les pieds des gens et je découvre alors de nouveaux spécimens de touristes chaussés encore différement.

Cinq jeunes baroudeurs pas très frais cassent la croute sur un banc bordant la plus belle avenue de Paris. Le touriste free-lance ! D'énormes sacs à dos sont appuyés contre leurs jambes chaussées d'énormes chaussures de randonnée, à gros crampons, grosse semelle, gros lacets ; il faut dire que Paris est escarpée !

Un des jeunes a d'ailleurs enlevé les siennes 

et un autre les jette deux mètres plus loin en  

riant dans une langue que je ne comprends pas, 

mais j'ai tout compris et vous aussi  

Tout sourire, je reprends ma route pour me retrouver derrière deux paires d'escarpins vertigineux avançant à pas de fourmis.

Deux jolies précieuses à longs cheveux noirs avancent en pointillés, montées sur des talons aiguilles d'au moins 12 centimètres !

Une paire de stilettos portent le double G de Guccio Gucci, l'autre est revêtue de la fameuse semelle rouge du chausseur français préféré des stars, Christian Louboutin.

Ces starlettes sur échasses portent à chaque bras des sacs de shopping des maisons de luxe bordant les Champs Elysées, Chanel, Vuitton, Hermès, le touriste asiatique riche est bien là !

Fatiguée de piétiner derrière ces dames, je me pose quelques instants sur un banc et regarde mes bottes plates noires, basiques et confortables, en me demandant bien ce que je vais emporter comme chaussures pour partir samedi faire la touriste à l'étranger

Question subsidiaire : quel est le seul mot en espagnol que je connais ?